Cette semaine on parle de morale. Cela m'a été inspiré par un petit bouquin d'école retrouvé en faisant du tri et du rangement dans ma cave.
Voici ce que Khaz disait ICI

- Réflexion sur la notion de responsabilité - -10 - Les dix commandements, et le roi David -

 Aïe ! J'avais oublié un texte fondateur important ! Les dix commandements ou  "le Décalogue ". Appelé aussi les "tables de la loi"    

puisque ce serait Dieu lui-même qui les auraient gravées sur le Mont Sinaï pour les remettre à Moïse, à moins qu'il ne les lui ait dictées, je ne sais plus au  juste.

Oh je ne vais pas vous mettre les dix au complet car c'est assez long, mais seulement les plus importants (et selon le texte de l'Exode).  

On a appelé ce texte (des dix commandements) l'icône de la bible.

La morale qu'il inspire aurait bien besoin, me direz-vous, d'être révisée, ne serait-ce que parce qu'il traite la femme comme d'une propriété de l'homme, au même titre que son boeuf ou son âne, ce qui est impensable de nos jours.

OK, mais nous ferons ça une autre fois. 

Ce jour je voulais seulement vous dire que la bible, depuis ses tous premiers chapitres, a constamment été préoccupée par les transgressions que l'homme fait des lois divines (rappelées ici dans le décalogue), la première des transgressions étant ce mystérieux péché que nos premiers parents auraient commis alors qu'ils étaient au Paradis, en croquant un fruit défendu.

Ah c'est ballot tout de même !

Et depuis les descendants d'Adam et Eve n'ont pas arrêté de faire des conneries ! Si bien que la bible peut être lue comme une longue liste des transgressions que son peuple a commises, et que le dieu d'Israël n'a jamais cessé de punir puis de pardonner.

Un seul exemple ? Celui d'un adultère, commis par le bon roi David. 

David avait un soldat valeureux : Urie. Mais la femme de celui-ci était fort jolie : Bethsabée. David s'arrangea pour qu'Urie soit tué dans un combat, et fit de Bethsabée sa femme.  

Ce double crime fut dévoilé, David reconnut son grand péché, en fut profondément contrit, et l'Eternel lui pardonna. Vous pouvez lire toute cette histoire en détail dans le second livre de Samuel : elle en vaut la peine. Mais voilà ce que je voulais dire. 

Ces récits bibliques n'expliquent pas vraiment comment se fait ce "processus" qui va demander un certain temps. Dans le texte biblique, en une ou deux lignes c'est fait, or dans la réalité ce n'est jamais ainsi que cela se passe.

Il faut du temps, il faut des étapes, une progression. Il ne s'agit ni de magie, ni d'un miracle, mais d'une évolution avec des éléments psychologiques, affectifs, et c'est pourquoi ça peut ressembler plus à un processus de guérison qu'à une brusque transformation qui tomberait du ciel.

C'est ce que nous verrons apparaitre dans l'enseignement que fait Jésus ainsi qu'il nous apparait dans les paraboles qu'il utilise et dans les récits de ses interventions.

Cela voudrait-il dire que nous passons d'une époque ancienne où on se contentait d'interdire (tu ne feras pas ceci) ou d'obliger (tu feras cela) sans la moindre explication, mais avec sanction si on n'obéit pas, à une nouvelle époque où est reconnu notre droit à comprendre le pourquoi de ces prescriptions ? Qui doivent donc être justifiées, et non simplement imposées aux adultes que nous sommes.