• Khaz en hiver

    L'hiver, la Loire et le pinson -
    Publié le 12 février 2012 par kasimir, dit pinson déplumé

    note du rédacteur : je n'ai pas inséré les photos; vous pourrez-les voir sur son article
    http://lachenaie.over-blog.fr/article-la-loire-et-le-froid-99115604.html
     
     
    " Plusieurs personnes ont fait l'hypothèse
    que je risquais un coup de surchauffe,  
    comme la centrale de Fukushima. 
     
    Le risque est bien réel.
     
    Pour pallier ce  danger,
     
    je maintiens au niveau le plus bas possible la température de ma maison,
     
    + 5 dans ma cuisine.
    Et je commence à m'y habituer : cuisine rapide, repas devant la cheminée,
    puis la vaisselle qui me réchauffe  les mains.
     
    Mais surtout j'ai décidé de sortir.
     
    Sinon, je resterais bien près de mon feu en jouant de la flûte ou de l'harmonica.
     
    Mais voilà, ces jours-ci, avant que la neige tombe,
    le verglas s'était déjà amusé à tendre quelques pièges.... 
    Etait-ce bien prudent d'aller sur les routes ? 
     
     
                                
     
     
     
    Tiens, celui-là a raté le pont ....
     
    Et en venant voir de plus près....
     
    il paraît difficile de se sortir de là tout seul.
     
    Le chauffeur a dû aller chercher de l'aide.
     
     
     
     
                                
     
     
     
     
     
     
    Un peu plus loin, sur la même route....
     
    ha mais là, c'est de l'art !
     
    Une sorte de figure acrobatique...
     
     
    Un salto réglisse - menthe.
     
     
     
     
                                
     
     
     
     
    Un salto ou un sale temps ...?
     
    Sur la même petite route ,que j'emprunte pour aller "à la ville",
    il y avait ce jour là une troisième voiture...
    enfin, elle n'était plus sur la route,mais à 100 mètres ,
    enfoncée dans la terre d'un champ labouré ...
     
    Quand la neige est enfin arrivée, le vent s'est amusé à faire de mini congères...
     
    chaque jour amène sa surprise : on ne s'ennuie pas !  
     
    Mais j'entends une voix amicale me redire :
     
    roule doucement ! 
     
    pas plus de 140 dans les virages !
     
    Même en ligne droite, mieux vaut se modérer.
     
     
     
     
     
     
     
                                
     
     
     
     
     
     
    La vraie neige est enfin arrivée.
     
    J'ai d'abord opté pour la marche à pied autour de chez moi .
     
    Voulez- vous de ce genre d'images champêtres et sylvestres ?
     
    Oh rien de spectaculaire ....
     
     
     
    Mais hier, le soleil était trop câlin, je n'ai pu résister...
     
    je suis parti au bord de la Loire.
     
     
    Du temps de ma précédente voiture, une ZX,
    que j'ai gardé 14 ans, et qui ne risquait vraiment plus rien du tout ,
    j'allais pratiquement partout.
     
    Mais je l'ai krashée sur un chevreuil.
     
    Avec cette ZX, increvable,
    j'avais découvert d'extraordinaires petits chemins le long de la Loire.
     
    Avec la nouvelle, une twingo, j'étais devenu plus prudent.
     
    Mais hier je me suis dit :
     
    il serait temps que je la dévergonde !
     
    Et j'ai eu envie de retrouver un de ces fameux petits chemins.
     
    Celui que j'ai essayé de retrouver
    conduit à une zone totalement inaccessible de la Loire.
     
    La difficulté est qu'il faut s'engager sur des portions très étroites des digues,
    avec creux et bosses, et surtout prendre deux virages en épingles à cheveux,
    mais si serrés  qu'il faut faire quatre marches arrière
    pour arriver à les prendre, aussi bien dans un sens que dans l'autre.
    L'inconvénient :
    ça fait 2 poussées d'adrénaline à l'aller, et 2 au retour.
     
    Avantage : pas un fada ne s'aventure par là,
    et une fois passé cet obstacle, je suis au bout du monde,
    pas la moindre âme qui vive par là ,
    aussi tranquille que Robinson Crusoé, ma grande idole !
     
     
    Et la récompense , en ce moment agrémentée de glace,
    c'est ça :  
     
     
     
     
     
     
           
     
     
     
     
     
     
    Une plage de sable ultrafin à gauche, 3 m de large hier
    (ça dépend de la hauteur de la Loire : en été la plage est immense).
     
     
    En face de nous une sorte d'éperon rocheux.
    Un peu plus à droite et plus loin, un ilôt rocheux.
    Spectacle peu habituel en Loire.
     
    Entre  les deux, un très violent courant débouche.
     
    C'est lui que je veux aller voir.
     
    Je puis m'en approcher en escaladant l'éperon rocheux.  
     
     
     
     
     
     
     
                                     
     
     
     
     
     
     
     
    Et là j'arrive enfin !
     
    Magnifique....
     
    C'est mon Zambèze, mon Orénoque, mon Iguaçu !!!
     
     
     
                                    
     
     
     
    Et ça fait un bruit incroyable,
    composé de sons graves,
    et d'une sorte de vibrato dans des tons très aigus.
    En fait je ne sais pas décrire ce que j'entends,
    mais ça me remue jusque dans les tripes.
    Et dans le cerveau aussi.
     
    Cela me fait penser à une photo que Sounick a mise sur son blog :     
     
     
     
     
    http://souvenirsdesounick.over-blog.com/article-mes-jeux-99038719-comments.html#anchorComment
     
     
     
     
     
    On la voit prendre en photo une énorme vague qui arrive vers elle.
    Sans doute a-t-elle pris alors un risque réel.
    Mais nous avons besoin aussi de ce type d'expérience.
     Pourquoi ?
    Mais pour y puiser l'énergie nécessaire à la vie !
     
    Ce spectacle de la force de la nature nous communique de la force.
    C'est comme une transfusion.
     
    Nous avons besoin d'aliments, pour les calories.
    Mais nous avons besoin aussi de beauté,
    et du spectacle de la force, pour être forts à notre tour.
     
    Pour affronter des difficultés affectives
    mais physiques aussi.
    On ne guérit pas d'une grippe (etc) avec des médicaments
    (même s'il en faut parfois un peu... pas trop !)
    on guérit avec de la force psychique,
    avec le soleil qu'on a fait entrer dans notre âme.
     
    Chacun la trouve où il veut, où il peut.
    Ce peut être en escaladant un volcan ...
    à chacun son truc.
    Moi en ce moment c'est la Loire.
     
     
    Je me suis promené dans le coin....
     
     
     
     
     
                                    
     
     
     
     
     
    Il y avait des champignons de glace tout le long du rivage.
    Mais pas facile d'aller très loin... sans se mettre à l'eau.
     
     
     
     
                                                 
     
     
     
     
    Alors je me suis reposé sur la plage de sable.
    Non loin du grand remous.
     
    Et soudain j'ai vu un crocodile !
     
     
     
     
                                          
     
     
     
     
     
    Je me suis prudemment approché....
    oh, de grandes dents !
     
     
     
     
                                          
     
     
    Grrrr ....
     
    Ah, il aurait sûrement apprécié que je fusse un adepte de la "macro"
    ma photo est bien floue.
     
     
     
     
                          
     
     
    Et les glaçons flottants me direz-vous, ils sont où ?
     
    Je ne les ai vus que de loin.
    J'étais sur la rive droite de la Loire
    et en cet endroit ils avaient choisi de se regrouper le long de la rive gauche.
     
    Pas de pont proche... ça sera pour une autre fois.
     
    Je suis revenu vers ma cheminée
    mais avec en moi  un peu de la force tranquille de la nature. "
     
         
                          
     
     


  • Commentaires

    1
    Lundi 19 Septembre 2022 à 17:44

    Quel art du récit et quel humour !

    2
    Danielle
    Lundi 19 Septembre 2022 à 21:22

    Bonsoir Dominique, oh oui, Khaz débordait d'humour et de fantaisie ! Il aimait les promenades dans des lieux sauvages et les agrémentait de quelques risques, il aimait être confronté à certains dangers parfois, un peu trop téméraire le pinson !

    Quelques jours après cette balade glaciale, il était à Sète, avec une température de 12° environ et il était très surpris par cette douceur ensoleillée, pourtant le mistral soufflait fort, la mer était froide mais les plages désertées tellement belles... tant pis pour le sable fin qui pénétrait dans son nez et ses yeux, rien ne le rebutait, son énergie était incroyable. Et lorsqu'il faisait une pause il dessinait, prenait des notes, des photos, avide de connaissances et de découvertes. J'ai du mal à parler de lui au passé... Belle soirée à toi et à ceux que tu rencontres. Danielle

    3
    Mardi 20 Septembre 2022 à 12:26

    ...ô Kasimir, quel délice cette imagination débordentes, surtout les grandes dents du crocodile je n'ai as encore vu les photos, j'irais toute à l'heure... merci Dominique pour ce moment de bonheur qui m'a provoqué ce récit, cette histoire roconbolèsque, j'ai rit aux larmes de crocodile...

    Belle journée

     

    4
    Mercredi 21 Septembre 2022 à 12:27

    ... je me souviens aujourd'hui d'avoir déjà lu ce récite en 2012 mais avec le temps,on oubli. Je trouve que c'est un cadeau de sa part, de pouvoir rire même après qu'il nous as quitté, merci encore Kasimir, Robert et les autres!

    5
    Lenez o vent
    Samedi 24 Septembre 2022 à 12:54

    J'avais souri en lisant son périple, et je souris encore à sa relecture

    Merciiiiiiiiiiiii

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :