• Aujourd'hui j'ai franchi la Loire à Chaumont.

    Bien sûr ce n'est pas celle de Khaz mais c'est toujours la Loire.

    Photos depuis le chateau.

    La Loire de Khaz

    La Loire de Khaz

    La Loire de Khaz


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  • " Comme c'est bien, Dominique, que vous ayez créé ce blog, sur mon papa. Comme il méritait bien cela! Quelles richesses extraordinaires il peut apporter encore, au-delà de sa mort!

     Depuis que je le sais, j'ai l'intention, bien-sûr, de le lire, d'y écrire des commentaires, de vous faire parvenir des écrits et des peintures de lui . Mais je ne peux pas, je ne peux pas encore.

     Pardonnez-moi, oh pardonnez-moi, Dominique, je n'y arrive pas, c'est trop dur pour moi, de participer à des commentaires sur mon père, alors qu'il n'est plus là. Cela me rappelle, à chaque instant qu'il est mort et c'est "remuer le couteau dans la plaie". Je n'arrive pas à ( ou: je n'ai pas envie de ) parler de lui au passé, c'est trop douloureux.

     Je crois que Marie-Jo a exprimé quelque chose un peu comme cela, et Danielle, aussi.

           Et pourtant, je vis, depuis quelques semaines, avec sa présence (mentale ) très forte et qui ne me quitte pas, puisque je suis dans ses écrits et ils sont très très nombreux. je les trie, les range et donc en lis des bribes par-ci par-là. Mais c'est différent, quand je le lis, c'est un peu comme s'il était encore là. D'une certaine façon, il l'est. Oui, j'ai récupéré un nombre incroyable d'écrits de lui, des dizaines et des dizaines de contes, tous illustrés, certains commentés, certains longuement analysés, des journaux intimes, des réflexions, des fictions, des correspondances avec lui, des poèmes, des études sur différents sujets (bouddhisme, météo, vulcanologie, livres de philosophie... ). La richesse des écrits de mon papa est extraordinaire, vraiment. Et je ne parle pas de ses fabricolages, dessins, peintures, poteries...

            Bien-sûr, tout cela serait d'un immense intérêt pour vous et ceux qui ont estimé et aimé mon papa. 

    Oui, puisque vous avez ouvert ce blog si précieux, bien-sûr je dois vous faire parvenir des écrits de mon papa.

       Mais d'abord, ce trésor est si considérable que je ne sais par où commencer.

      Et je ne me sens pas encore assez solide, moralement, pour me lancer dans cette entreprise mémorielle sur mon père.

      Là, je suis comme dans une bulle, avec lui, avec tous ses écrits, ma bibliothèque est devenue l'antre de sa présence, en moi.

    Laissez-moi encore un peu de temps, peut-être, pour accepter de partager tout cela et pour pouvoir en parler.

      Je ne téléphone pas à Danielle ni à Marie Jo, non plus, alors que j'ai leur numéro. Je m'en veux, aussi, de ce silence, c'est un peu lâche, ce n'est pas courageux, en tout cas.

        Mais, peu à peu, ça va mieux quand-même, dans quelques semaines, sans doute, je serai un peu remise, un peu plus forte, je pourrai supporter un peu mieux ce manque de mon père bien-aimé, ce trouble philosophique, ce sentiment de solitude, que je ressens profondément. Et je pourrai être un élément actif, très actif même de votre cher blog .

     

                 Avec beaucoup d'émotion, 

     Dominique PB

     PS: Vous pouvez mettre mon mail sur le blog, si vous pensez que c'est bien de le faire (parce que j'imagine que vos lectrices doivent se demander pourquoi je ne réagis pas... ) "

     


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  • L'hiver, la Loire et le pinson -
    Publié le 12 février 2012 par kasimir, dit pinson déplumé

    note du rédacteur : je n'ai pas inséré les photos; vous pourrez-les voir sur son article
    http://lachenaie.over-blog.fr/article-la-loire-et-le-froid-99115604.html
     
     
    " Plusieurs personnes ont fait l'hypothèse
    que je risquais un coup de surchauffe,  
    comme la centrale de Fukushima. 
     
    Le risque est bien réel.
     
    Pour pallier ce  danger,
     
    je maintiens au niveau le plus bas possible la température de ma maison,
     
    + 5 dans ma cuisine.
    Et je commence à m'y habituer : cuisine rapide, repas devant la cheminée,
    puis la vaisselle qui me réchauffe  les mains.
     
    Mais surtout j'ai décidé de sortir.
     
    Sinon, je resterais bien près de mon feu en jouant de la flûte ou de l'harmonica.
     
    Mais voilà, ces jours-ci, avant que la neige tombe,
    le verglas s'était déjà amusé à tendre quelques pièges.... 
    Etait-ce bien prudent d'aller sur les routes ? 
     
     
                                
     
     
     
    Tiens, celui-là a raté le pont ....
     
    Et en venant voir de plus près....
     
    il paraît difficile de se sortir de là tout seul.
     
    Le chauffeur a dû aller chercher de l'aide.
     
     
     
     
                                
     
     
     
     
     
     
    Un peu plus loin, sur la même route....
     
    ha mais là, c'est de l'art !
     
    Une sorte de figure acrobatique...
     
     
    Un salto réglisse - menthe.
     
     
     
     
                                
     
     
     
     
    Un salto ou un sale temps ...?
     
    Sur la même petite route ,que j'emprunte pour aller "à la ville",
    il y avait ce jour là une troisième voiture...
    enfin, elle n'était plus sur la route,mais à 100 mètres ,
    enfoncée dans la terre d'un champ labouré ...
     
    Quand la neige est enfin arrivée, le vent s'est amusé à faire de mini congères...
     
    chaque jour amène sa surprise : on ne s'ennuie pas !  
     
    Mais j'entends une voix amicale me redire :
     
    roule doucement ! 
     
    pas plus de 140 dans les virages !
     
    Même en ligne droite, mieux vaut se modérer.
     
     
     
     
     
     
     
                                
     
     
     
     
     
     
    La vraie neige est enfin arrivée.
     
    J'ai d'abord opté pour la marche à pied autour de chez moi .
     
    Voulez- vous de ce genre d'images champêtres et sylvestres ?
     
    Oh rien de spectaculaire ....
     
     
     
    Mais hier, le soleil était trop câlin, je n'ai pu résister...
     
    je suis parti au bord de la Loire.
     
     
    Du temps de ma précédente voiture, une ZX,
    que j'ai gardé 14 ans, et qui ne risquait vraiment plus rien du tout ,
    j'allais pratiquement partout.
     
    Mais je l'ai krashée sur un chevreuil.
     
    Avec cette ZX, increvable,
    j'avais découvert d'extraordinaires petits chemins le long de la Loire.
     
    Avec la nouvelle, une twingo, j'étais devenu plus prudent.
     
    Mais hier je me suis dit :
     
    il serait temps que je la dévergonde !
     
    Et j'ai eu envie de retrouver un de ces fameux petits chemins.
     
    Celui que j'ai essayé de retrouver
    conduit à une zone totalement inaccessible de la Loire.
     
    La difficulté est qu'il faut s'engager sur des portions très étroites des digues,
    avec creux et bosses, et surtout prendre deux virages en épingles à cheveux,
    mais si serrés  qu'il faut faire quatre marches arrière
    pour arriver à les prendre, aussi bien dans un sens que dans l'autre.
    L'inconvénient :
    ça fait 2 poussées d'adrénaline à l'aller, et 2 au retour.
     
    Avantage : pas un fada ne s'aventure par là,
    et une fois passé cet obstacle, je suis au bout du monde,
    pas la moindre âme qui vive par là ,
    aussi tranquille que Robinson Crusoé, ma grande idole !
     
     
    Et la récompense , en ce moment agrémentée de glace,
    c'est ça :  
     
     
     
     
     
     
           
     
     
     
     
     
     
    Une plage de sable ultrafin à gauche, 3 m de large hier
    (ça dépend de la hauteur de la Loire : en été la plage est immense).
     
     
    En face de nous une sorte d'éperon rocheux.
    Un peu plus à droite et plus loin, un ilôt rocheux.
    Spectacle peu habituel en Loire.
     
    Entre  les deux, un très violent courant débouche.
     
    C'est lui que je veux aller voir.
     
    Je puis m'en approcher en escaladant l'éperon rocheux.  
     
     
     
     
     
     
     
                                     
     
     
     
     
     
     
     
    Et là j'arrive enfin !
     
    Magnifique....
     
    C'est mon Zambèze, mon Orénoque, mon Iguaçu !!!
     
     
     
                                    
     
     
     
    Et ça fait un bruit incroyable,
    composé de sons graves,
    et d'une sorte de vibrato dans des tons très aigus.
    En fait je ne sais pas décrire ce que j'entends,
    mais ça me remue jusque dans les tripes.
    Et dans le cerveau aussi.
     
    Cela me fait penser à une photo que Sounick a mise sur son blog :     
     
     
     
     
    http://souvenirsdesounick.over-blog.com/article-mes-jeux-99038719-comments.html#anchorComment
     
     
     
     
     
    On la voit prendre en photo une énorme vague qui arrive vers elle.
    Sans doute a-t-elle pris alors un risque réel.
    Mais nous avons besoin aussi de ce type d'expérience.
     Pourquoi ?
    Mais pour y puiser l'énergie nécessaire à la vie !
     
    Ce spectacle de la force de la nature nous communique de la force.
    C'est comme une transfusion.
     
    Nous avons besoin d'aliments, pour les calories.
    Mais nous avons besoin aussi de beauté,
    et du spectacle de la force, pour être forts à notre tour.
     
    Pour affronter des difficultés affectives
    mais physiques aussi.
    On ne guérit pas d'une grippe (etc) avec des médicaments
    (même s'il en faut parfois un peu... pas trop !)
    on guérit avec de la force psychique,
    avec le soleil qu'on a fait entrer dans notre âme.
     
    Chacun la trouve où il veut, où il peut.
    Ce peut être en escaladant un volcan ...
    à chacun son truc.
    Moi en ce moment c'est la Loire.
     
     
    Je me suis promené dans le coin....
     
     
     
     
     
                                    
     
     
     
     
     
    Il y avait des champignons de glace tout le long du rivage.
    Mais pas facile d'aller très loin... sans se mettre à l'eau.
     
     
     
     
                                                 
     
     
     
     
    Alors je me suis reposé sur la plage de sable.
    Non loin du grand remous.
     
    Et soudain j'ai vu un crocodile !
     
     
     
     
                                          
     
     
     
     
     
    Je me suis prudemment approché....
    oh, de grandes dents !
     
     
     
     
                                          
     
     
    Grrrr ....
     
    Ah, il aurait sûrement apprécié que je fusse un adepte de la "macro"
    ma photo est bien floue.
     
     
     
     
                          
     
     
    Et les glaçons flottants me direz-vous, ils sont où ?
     
    Je ne les ai vus que de loin.
    J'étais sur la rive droite de la Loire
    et en cet endroit ils avaient choisi de se regrouper le long de la rive gauche.
     
    Pas de pont proche... ça sera pour une autre fois.
     
    Je suis revenu vers ma cheminée
    mais avec en moi  un peu de la force tranquille de la nature. "
     
         
                          
     
     


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  • Kazimir, 24 juin 2008     [ A ma connaissance ce texte n'a jamais été publié sur ses blogs]

    Ah! Vous tous les cailloux, vous êtes vraiment choux,

    Je vous trouve aussi beaux que les yeux des hiboux,

    J I aime vous manipuler : vous êtes mes joujoux,

    Je voudrais vous tailler, faire de vous des bijoux, Devant tant de beauté, oh moi le pauvre pou,

    Pour mieux vous admirer, ruserais mes genoux.

    Parfois vous êtes ronds, parfois vous êtes pointus,

    En général très durs, on pourrait dire têtus,

    Vos peaux peuvent être douces, mais sont parfois grenues,

    Parfois elles sont lisses, parfois presque velues, Aussi, pour vous connaître, je me mets les pieds nus Et amoureusement je vous marche dessus.

    Si j'avais de la place dans ma petite maison,

    Je ferais avec vous une grande collection

    Vous rangeant par couleurs, par formes, par dimensions,

    Par vos lieux d'origine, votre composition, Ou par l'ancienneté de votre formation, Et vous auriez le droit à la cooptation.

    Une pièce pour les galets, une pièce pour les gypses,

    Une pour les pierres taillées, une pour les améthystes,

    Une pour les grenats, une pour les porphyres,

    Une pour les agates, une pour les saphirs,

    Pour les verres volcaniques, pour les météorites,

    Pour les tourmalines rouges : les belles rubellites.

    Il faudrait d'autres pièces pour les pierres calcaires,

    Pour les plus beaux silex, pour les roses des sables,

    Et pour l'aigue marine, pour le cristal de roche,

    Et puis pour le granit, et pour la houille aussi, Et encore le diamant, et l'opale, et le marbre, Le corindon, et l'ambre, le quartz et la topaze Les mots, comme les cailloux, méritent qu'on les aime

    Car chacun deux, en vrai, est un petit poème, Un concentré de sens, une boîte à bijoux,

    Tout un morceau d'histoire, et un petit verrou :

    En l'ouvrant nous entrons au palais du langage, Où gisent les secrets des antiques images.

    Certains mots sont très longs, et prolongent leur cours, D'autres très brefs, tels l'if : on ne fait pas plus court !

    Certains disent leur naissance au seul bruit qu'ils font :

    Ainsi le "borborygme" vient tout droit du colon,

    Et, sorti de la gorge, son frère le "gargarisme"

    On entend un grincement quand on dit "rhumatisme"

    La plupart de nos mots sont de Grèce ou de Rome
    Mais d'autres nous apportent un exotique arôme :

    De l'arabe vient alcool, oued, chiffre, et harem,

    De l'hébreu alléluia, tohu-bohu, amen,

    Bonzaï et samouraï viennent du japonais,

    Alors que macadam nous vient de l'écossais,

    Sans parler de cobaye, emprunt au guarani

    De pizza et gnocchi qui sentent bon l'Italie, Comme farniente, mezzanine et tapis,

    De tabou que James Cook trouva à Tahiti,

    Bref, cent mille "sésames" pour faire que tout soit dit, Cent mille "jeux" de plus pour l'orgue de notre esprit.

    Et comme les cailloux, les mots, par leurs voyelles, Se parent très souvent de couleurs très belles.

    J'en demande pardon au grand Rimbaud Arthur, Je les sens disposées dans une autre tessiture :

    Pour moi, le A est jaune comme un champ de colza,

    Le E est aussi blanc qu'une fine dentelle,

    Le I du même bleu que le ciel d'Italie, Le O tout aussi rouge que la crête du coq, Que son cocorico, et que le coquelicot.

    Quant au U, il est vert, je ne sais pas pourquoi !

    Bien sûr rien n'empêche un mot d'être multicolore Comme le colibri, ou comme le sycomore.

    Les mots et les cailloux ont servi, servent encore, À maudire, faire la guerre, et à donner la mort.

    Mais ils servent aussi à construire des maisons,

    À former des adages et à lancer des ponts,

    À faire des cathédrales, des sculptures sur les plages, À forger des récits qui passeront d'âge en âge.

    Ainsi font les poèmes, ces bijoux du langage. Certains sont au musée, et chacun les partage,


    Tels ceux de Du Bellay, ou de l'ami Ronsard,
    Ceux de la belle Sapho, ceux du grec Pindare,

    Ceux d'Omar Khayyâm, ceux de Clément Marot,
    Ceux de Georges Brassens, ceux de Victor Hugo.

    D'autres resteront cachés, des bijoux de famille,

    Petits cailloux modestes, poèmes de pacotille,

    Mais les musées du monde ne sont pas assez grands

    Pour qu'on puisse y ranger toutes les pierres de la terre.

    Si l'on cuit de bons plats à La Tour D'Argent, 

    On peut faire de bonnes soupes dans toutes les soupières.


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  • Voici un texte écrit par notre ami, que j'ai extrait de cet article http://lachenaie.over-blog.fr/article-31044150.html

    Chacun de nos jardins est unique.
    Il ne ressemble à aucun autre.

    Quand un PSY veut comprendre un enfant,

    il lui donne une feuille de papier, des crayons, et lui dit :
    "Veux-tu me faire un dessin ?".
     
    Très souvent ce dessin va être très "parlant",
    exprimer des choses que l'enfant ne pourrait pas dire,
    et même celles qui ne sont pas encore très claires dans sa tête,
    mais qui le préoccupent.

    Un jardin, c'est un peu pareil.
    Il traduit la personnalité du jardinier.


    Et en ce qui me concerne, ce n'est pas très rassurant ....
    Mon jardin est un vrai fouillis !
    C'est une jungle !
    Les pieds de pomme de terre se font une place entre les consoudes et les ronces.
     
    Vous pouvez y rencontrer une vieille cabane à lapin

    dans laquelle un couple de canards sauvages a fait son nid :
    s'il vous plaît, ne pas déranger la couveuse !
     
    Dans quelques jours elle sortira de là,
    suivie d'une ribambelle de canetons, 
    pour rejoindre le petit étang où circulent de  grandes couleuvres à collier.

    Une autre fois, dans un autre coin,
    vous allez vous trouver nez à nez avec une ruche.
     
    Là, vous n'avez pas intérêt à trop vous attarder,
    sinon vous allez vous faire repérer par les sentinelles,
    et gare à vous !
    Elles vont vous planter quelques cuisantes banderilles
    sur votre front, votre cou, vos tendres mollets.

    Il peut même arriver qu'elles vous trouvent
    avant que vous ayez seulement perçu le danger.

    Vous n'aurez plus qu'à quitter les lieux au plus vite,
    rentrer à la maison, et chercher la bouteille de vinaigre
    pour soigner vos petites bosses pleines d'acide formique !

    J'y ai même construit de petites montagnes de pierres,
    avec des zones creuses à l'intérieur,
    pour que les vipères Aspic viennent s'y reproduire en toute tranquillité.
     
    Tous mes voisins les haïssent et les pourchassent à coup de bêche.
     
    Moi, je leur donne du lait !

    Des hérissons cohabitent avec ces sympathiques et antiques animaux
    et tous se promènent à leur guise.

    "Il est midi ! " me crie ma femme !
    Alors je vous laisse...
    à bientôt !



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